Pourtant ils étaient des nôtres, ils étaient nos amants, nos maîtresses, nos pères, nos mères, frères et sœurs, ennemis ou amis qui avaient été effacés par la vie qui suivait son cours. Nos cœurs blessés voulaient les oublier, et pourtant ils étaient là, dressés dans le brouillard et vivants, à réclamer notre souvenir.
J'avais décidé de changer le cours de ma vie, tenté de soigner mes blessures mais j'avais beau courir, modifier ma route, je continuais à sentir leur souffle dans ma nuque.
Ils profitaient de chaque instant de relâchement, de solitude, de détresse, pour me rappeler que j'avais beau fuir en avant, ils seraient toujours là pour me rappeler que ma vie ne valait pas grand chose, que rien ne comptait et surtout pas ma seule volonté.
Je me lavais, me rinçais de leur odeur. Rien n'y faisait, ils étaient toujours là, ombres caressant mes rêves, s'inquiétant de mes nuits,s'outrageant de mes folies, hantant mes journées. A chacun de mes détours ils étaient là...
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