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samedi 10 octobre 2009

route uniformes (31 aout 2008)

Je suis là dans la piaule à faire de la merde sur l'ordi, à larver.... Cette nuit j'ai couché, non baisé avec lui. Etrange. Ca a été bien, en tout cas...je crois... pour moi. Pour lui je sais pas... J'ai bien aimé... On était saoûls. Et puis voilà ça a fini comme ça ce matin ils sont repartis, Il est reparti comme si de rien n'était... On s'fait la bise, salut, smack smack à la prochaine. On se reverra sûrement la semaine qui vient. Il l'a dit, mais bon...encore au milieu de rires alcoolisés et génés.


Il est tellement proche et tellement loin à la fois. Pas de réponse depuis la dernière fois. C'est tellement étrange. Je ne comprends pas, je ne sais pas.


J'en sais rien, je sais jamais rien, je ne sais plus jamais rien.


Je suis là seule dans cette piaule, partout dehors c'est la teuf, il y en a milles des soirées qui ont lieu en ce moment, tout un tas plus drôles les unes que les autres et je suis juste là à glander dans la chambre. C'est pas plus mal , c'est normal.


Fatiguée, fatiguée, fatiguée.


Des émotions en veux tu en voilà. Des émotions à en crever, des émotions à ne plus réussir à les supporter. J'ai envie de dormir. J'ai trouvé un petit havre de paix.


Je vais rester là, écouter les échos de tous ces gens qui dansent, rient et s'en mettent des couches. Je vais écouter les échos et puis dormir, dormir, dormir....et puis rêver. Rêver de tout ce qui m'entoure, de tout ce que je voudrais tant voir et toucher, rêver de cette vie à laquelle je n'arrête pas de penser, cette vie de laquelle je tente de fuir éternellement.


Sans arrêt je me retrouve bras ballants, le regard perdu dans le vide avec des questions plein la tête. J'ai plus une seule thune non plus, et pas la volonté d'en faire vraiment. Plus une seule tune pour me mettre la tête à l'envers, boire jusqu'à plus soif et dégueuler.


J'me sens mal. J'imagine que fuir vraiment pour de bon serait bien. Prendre un sac à dos et partir loin, aller de l'avant et tout oublier, vraiment tout. Ce qui est là, ce qui est là bas, ce qui est en moi. Et voir ce qui arrivera. Des nouveaux visages, des nouveaux mondes, me perdre...pour de bon. J'ai toujours cette retenue, parce que je m'imagine que je trahirais tous ces gens qui croient en moi d'une manière ou d'une autre. Ces gens qui s'imaginent une personne que j'essaye d'être, que je m'efforce de devenir et qui m'échappe sans cesse.


Quel peut être le but de tout ça. Même si c'est tellement bon parfois de le vivre, même si c'est tellement euphorisant, à quoi bon le vivre. Desfois je préfèrerais être morte et ne plus rien sentir. Mes errances, mes divagations tout ça ne me servent à rien, ne servent pas aux autres, je ne crois pas. A quoi bon, à quoi bon, à quoi bon.


Juste dormir...


Je suis perdue, labyrinthe, vies inutiles, routes uniformes. C'est quoi ma différence?

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