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lundi 22 mars 2010

Le jardin d'enfants

Le temps est lourd et humide, haut perché regardant le ciel sombre, des yeux enfoncés et le visage du temps.
Respire fort et inhale les vapeurs toxiques de cette grouillante animosité.
J'étale mes humeurs sur du vieux papier mouillé par des pluies incessantes.
Sur le toit on entend les cliquetis de pattes d'oiseaux qui jouent à qui volera le plus haut.

Les radis poussent mais les poules en ont mangé les feuilles tendres. Semé des fleurs aussi que je ne verrais peut être pas pousser. Je me lynche seule de mes idiotes défaillances.

Toujours petite qui regarde le plafond et se demande quand il lui tombera sur la tête. Tranquilité noire sur une chaise en bois, des oreilles qui se dressent aux pas résonnant d'un géant humanoide, fait vibrer tout le plancher...

Sur le carrelage froid, des traînées noires des dernières soirées. Une bite sur un mur...

Et mon coeur qui bat toujours aussi fort. Parfois je me perds et les fantômes apparaissent, ombres qui nagent dans l'ambiance feutrée. Enfants qui rient et je vois ton visage qui se dessine dans une flaque d'eau dans la cour.

Tu arrondis le dos á mes caresses, et avec toi on parle de tout et de rien autour d'un café. La maison est calme et ca fait du bien.

Caméra indiscrète qui se promène et me gêne, je ne sais pas trop quoi en penser. Des malades imaginaires se balladent sur des sentiers qu'ils pensent vierges.
Ont ils aucune idée des germes qui poussent par ici?

J'ouvre ma gueule et on me la referme parfois à coup de pioche.

LA - XA - TI - F!

Au milieu des fous


Le joli môme au chapeau, qui se promène au gré des rues
La Terre avec Toi et le vent qui te soulève
Pas besoin de grand chose pour deviner comme tu te laisses emporter
J'aimerais rester avec toi au fond d'un terrier chaud
Un qu'on se creuserait au Paradis des perdus.

Et ta fille qui nous sourit!
Nez en l'air, elle hume nos sentiments qui s'envolent.
Accrochée à la flêche de cette cathédrale,
La bannière de notre Anarchie flotte et nargue les passants.

On se joue de ceux et celles qui marchent là,
nous jugeant rats d'égoût.
On se fout de tout du moment que le vent est à Nous!

Et nos doigts entremêlés qui caressent la Vie.
Je t'ai vu, apercu, perdu, retrouvé plusieurs fois
et c'est comme si j'étais un peu à toi et ces pavés que tu sillonnes.

Je n'ai plus envie de me fixer une quelconque limite,
Et je cours après Gaia la Reine...
Rires perdus, éclats qui volent,
C'est sûr que rien ne nous retiens plus!

vendredi 19 mars 2010

Berlin, le Bödi9, expulsion, police.

Et voilà après pas mal de temps je reviens sur ce petit blog le temps d'une brève. Alors je vous balance juste un petit lien sur ce qui s'est passé mardi là où j'habite à Berlin.
Je prendrais le temps de fournir un peu plus d'informations plus tard, et de me poser pour raconter et mettre en ligne des images d'autres aventures qui ne me concerne pas seulement.

http://www.youtube.com/watch?v=s-slPRqY5_Y

Bödi bleibt!

On est le 22 mars et je complète un peu ce post. En fait à Berlin je crêche dans un Hausprojekt, qui fut il y a pas mal d'années l'un de ces squatts qu'on pouvait trouver dans Berlin.
Aujourd'hui Hausprojekt veut dire que l'on vit en communauté, partageant les cuisines, sdb, ....etc un peu comme une grosse coloc. Chaque appartement de l'immeuble est divisé en plusieurs
chambres louées à très bas prix et dispose d'un contrat. ( C'est pas dans tous les hausprojekt pareil au niveau des contrats.)
Au rez de chaussée, il y avait un appartement encore squatté et qui servait de local pour organiser des workshops, des cinémas, des vokü (cuisines collectives)... C'est ce local qui a fait l'objet d'une expulsion.
Nous avons donc pendant une semaine d'actions protesté contre cette éviction, et le jour dit de l'expulsion le 16 mars, nous nous sommes tous réunis pour faire face aux forces du désordre qui étaient là pour nous arracher une petite partie de nous mêmes. Ce qu'on peut voir dans cette vidéo un peu plus au dessus c'est donc une partie de ce qui s'est passé Mardi 16 mars.

Avec les clowns nous avons tenus environ 5h à faire du bruit et des pieds de nez aux flics.

La grosse blague aussi dans tout ca, c'est que le proprio avait dit aux flics que le local était sur la gauche en rentrant. Sauf que les flics finalement sont passés par l'autre côté de l'immeuble par une autre porte, et sont quand meme allés à gauche...... chez le voisin... Donc ils ont braqué illégalement l'appart en face.

voilà pour un premier résumé.
Encore plus de nouvelles plus tard...