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vendredi 11 décembre 2009

Complaisance...












"Je me morfond sur mon sort au fond de mon petit trou creusé avec soin entre les draps de mon lit. Position foetus pour une grande perche dont les pieds dépassent au bout de la couette. De la petite brêche que j'ai laissé ouverte, je regarde le mur d'en face, ses posters, dessins, affichages divers. Je me complaît en quelque sorte dans cette léthargie..."

jeudi 3 décembre 2009

dédéseins!!!


Je me suis pris le temps de scanner pas mal de dessins que j'ai fais dernièrement,

Par contre pour les balancer tous sur le blog c'est un peu la misère, alors allez voir par là:
http://picasaweb.google.fr/antheazdem/Freiheit#

lundi 30 novembre 2009

Les camions poubelles

C'est en me levant ce matin à 6h et en étant dans la rue vers 7h que j'ai revécu des moments que je n'avais plus vécu depuis que j'ai arrêté de travailler....

Il faisait encore nuit et la ville nous appartenait encore, sans tous ces touristes du père noël qui se baladent à cette période. Tout était plutôt calme mis à part le ronronnement des divers véhicules de livraison.

Et puis j'ai à nouveau réalisé l'ampleur du gaspillage... Imaginez vous des milliers de poubelles dans toutes ces rues commercantes, qui regorgent de trésors à souhait que les camions poubelles engloutissent chaque matin goulument...

Les boulangeries qui jettent des kilos et des kilos... Ca a d'ailleurs été l'un de mes premiers apprentissages de "freegan"... Demander aux boulangeries si elles ne donnent pas des invendus. Ca les dégoûte eux mêmes d'avoir à jeter tout ça, mais la loi de l'offre et de la demande vous comprenez? Et on ne peut pas vendre du pain qui ne serait pas totalement frais du jour... (par contre on peut vendre un pain fait à partir de mélanges industriels...)

Et pourtant le pain fait encore partie des ressources sacrées, et même si nombre de supermarchés, de commerces rechigneront ou feront tout pour vous empêcher de récupérer, il y a quand même de nombreuses boulangeries auquelles demander à faire de la récup.

Voilà j'ai pensé à ça ce matin aussi en arpentant les rues sombres où se faisait sentir la douce odeur de pain chaud.

à 7h Strasbourg nous appartenait, et ses poubelles aussi...

dimanche 29 novembre 2009

l'odeur des touristes...

C'était si bon de retrouver tes pavés, certes froids mais si familiers
Des heures d'errance entre tes murs, ma belle Strasbourg
et tous ces nouveaux amours...
Cela faisait deux semaines à peine que je posais mes fesses dans tes ruelles
l'accordéon rien que pour toi et moi, seuls au monde et nos musiques

Mais ces jours ci tout a basculé
Comme chaque année on a vu des petits chalets pointer le bout de leur toitures
Toutes parées de fausse neige et guirlandes criardes
des hauts parleurs se sont incrustés entre les notes que je te dédiais
Plus que des chants de noëls ce sont d'horribles gargouillis qui troublent nos journées

Et puis les voilà qui arrivent, bien chapeautés de bonnets de père noël, parures de rennes
Leurs appendices rouges de froids, le porte monnaie greffé au coeur
Ah ils ont beau remplir chaque jour ma besace de leurs pièces
Je commence à nouveau à les haïr et marche la tête enfoncée dans mon cache nez

Ces troupeaux qui n'ont que faire de la pauvre mémé, du cycliste ou du bébé emmitouflé
Ils bousculent tout sur leur passage, marchants à grands pas dans la cité
Leur invasion est une atrocité pour les solitaires, les rêveurs, les flaneurs...

Que j'aimerais tant qu'ils se souviennent comme moi
du temps où ils n'y avait que quelques cabanes
Où l'on sentait encore l'odeur des bredeles envahir les rues plus que celle de cette volaille qui nous surveille
Où les châtaignes chaudes nous brûlaient les doigts et que l'on pouvait s'asseoir n'importe où
sans tous ces yeux vitreux pour nous faire sentir que par ici on ne flâne pas, on circule, on consomme!
Que j'aimerais tant qu'ils se souviennent comme moi, que noël ce n'est pas ça

Tant pis, coûte que coûte on résiste, on continue à jouer ces valses
Pour cette mamie qui passe tous les jours et souris
Ce monsieur qui me tend souvent un petit morceau de pain d'épices
Ces gens qui viennent tous les jours s'asseoir à côté de moi
et profiter de mes fausses notes!
Ceux et celles avec qui je picole sur les bords de trottoirs, ceux et celles qui perdus au milieu de la ville
comme moi sentent le vent leur chatouiller les doigts de pieds au travers de nos chaussettes de grosse laine

Eux, plus que ces troupeaux qui font sonner mon chapeau de leurs espèces
je les aimes pour les sourires qu'ils me donnent
et que les touristes aillent au diable,
Tout autant que cette veste bleue qui me montre du doigt et me chasse de place en place.

Strasbourg capitale de noël, mon cul oui!
Strasbourg ma belle amour, Strasbourg c'est sûr je te reviendrais toujours
La poche vide ou pleine, la bouteille vide ou pleine
Ce sont tes ciels que j'ai envie de chanter
et en janvier quand ils se seront tous fourvoyés tu me reviendras!

vendredi 20 novembre 2009

vent frais vent du matin...

Ce matin j'ai rencontré une fée, elle avait les cheveux comme des millions de petites vaguelettes qui s'éparpillaient dans l'air. Son petit nez retroussé qui humait toujours les quatre vents.

Elle m'a prise par la main quelques temps, je me suis aperçue de rien au départ et c'est tout juste si j'y ai cru. Sa petite brise fraîche m'a faite tournoyer en tous sens, me laissant des éclats de rire à n'en plus finir.

J'ai eu la chance de l'avoir sur un petit bout de route et la voilà qui repart. Pas de sonnette de départ, juste ce léger parfum de liberté qui reste derrière elle.

Je sais bien que je la retrouverais, que nos chemins et nos divagations finiront par se recroiser, insouciance.... Mais la nostalgie est une maladie qui vient sns prévenir et les poussières de fée qui restent sur les épaules de ma veste auront vite fait de s'envoler aussi...

lundi 16 novembre 2009

La pomme

Se laisser aller à croquer dans la vie comme dans cette pomme que me tend ce monsieur qui conduit. Regarder le soleil au loin et les éoliennes qui tournent, irréelles palettes de couleurs. Des tableaux plein les yeux.

Baignée dans la lumière de cet après midi. Je suis ici dans ce véhicule qui m'a pris au hasard de nos trépidantes aventures.
Egarée sur ces routes, je n'ai plus peur de faire mon chemin et sens le vent gonfler mes vêtements d'un air doux et chaud.

Derrière dans la camionnette sommeille une fée couleur dorée, des rêves de fruits sucrés plein la tête.

On sait qu'on y arrivera, où que l'on veuille aller... tant qu'on se donne la main rien ne pourra nous perdre.

Plisse les yeux, regarde en face, c'est bon....

jeudi 22 octobre 2009

du vent dans les poches...

oh qu'elle est belle ma gueule de bois, toujours partie sur des chemins tortueux, tortue je n'ai plus de maison sur mon dos. Je divague de station en station, pique des petits sachets de sucre, les mets au fond de ma poche et me laisse couler sable sucré au fond de la gorge en regardant les camions passer. J'ai les yeux enfoncés au fond des orbites tellement ca fait mal, mal au coeur, mal au coeur.
Je tangue invariablement, métronome douceur, nos routes n'arrêtent pas de se croiser et je ne sais plus si je dois m'arrêter.
Du papier peint arraché des murs, des pages qui volent, ma vie part en éclats, petit bouts de verre qui reflètent mon désarroi.
Je suis là, lasse, jambes en déconfiture. Plus personne ne m'arrête et rien ne me retient de tomber.
Alice aux pays des merveilles, désanchantée, ne touche jamais le fond mais reste en suspension.
Le monde ne m'est plus si réel qu'il l'était encore ces étés où je t'ai rencontré.
Tu deviens fou et je palpite au coeur de tous ces mondes, exaltée, je pleure mais ca ne s'arrête jamais... Des labyrinthes surréalistes oú je ne cours après aucun lapin, mais ce tic tac sonore me rappelle cette bombe que j'ai jeté. Ultimatum, je vais tout pêter, me faire exploser colorée.
Cela ne rimera jamais avec fin, histoire éternelle, histoire intemporelle, pas la première ni la dernière a se perdre.
Juste j'aimerais tant que tu me prennes un peu dans tes bras, rassurée un instant avant de repartir encore encore, dervish tourneur.

lundi 19 octobre 2009

une nuit entre Strasbourg et no man's land

Le temps qui s'était arrêté et ce disque qui continuait à tourner au milieu de notre silence.

Cette nuit où j'avais oublié d'être triste, nostalgique amertume qui s'était enterrée sous ton tapis.

Bon sang, qu'est ce qu'on était bien là, assis dans le noir à regarder les secondes s'écouler et le liquide contenu de nos verres disparaître petit à petit.

Je pouvais parler, de tout, et puis de ce grand rien qui m'emplit tellement souvent, où tout s'engouffre et dans lequel je me noie trop souvent.

Je pouvais crier tout doucement ma colère, chuchotis, chuchotis...

Rien n'était moins sûr que ta présence, mais tout ça m'enveloppait tellement confortablement.

Cocon vaporeux, mes jambes en coton, je marche sur des nuages et goûte à ces nectars liquoreux.

Je me suis laissée couler, tout doucement, au fond de ton canapé et me suis réveillée bordée. L'esprit d'une enfant qu'on aurait rassurée toute la nuit après trop de cauchemards.

Cette nuit où tout semblait parfait y compris nous. Cette nuit là tu as été là où je pensais ne trouver personne et je suis repartie pour vivre un peu plus...

samedi 10 octobre 2009

route uniformes (31 aout 2008)

Je suis là dans la piaule à faire de la merde sur l'ordi, à larver.... Cette nuit j'ai couché, non baisé avec lui. Etrange. Ca a été bien, en tout cas...je crois... pour moi. Pour lui je sais pas... J'ai bien aimé... On était saoûls. Et puis voilà ça a fini comme ça ce matin ils sont repartis, Il est reparti comme si de rien n'était... On s'fait la bise, salut, smack smack à la prochaine. On se reverra sûrement la semaine qui vient. Il l'a dit, mais bon...encore au milieu de rires alcoolisés et génés.


Il est tellement proche et tellement loin à la fois. Pas de réponse depuis la dernière fois. C'est tellement étrange. Je ne comprends pas, je ne sais pas.


J'en sais rien, je sais jamais rien, je ne sais plus jamais rien.


Je suis là seule dans cette piaule, partout dehors c'est la teuf, il y en a milles des soirées qui ont lieu en ce moment, tout un tas plus drôles les unes que les autres et je suis juste là à glander dans la chambre. C'est pas plus mal , c'est normal.


Fatiguée, fatiguée, fatiguée.


Des émotions en veux tu en voilà. Des émotions à en crever, des émotions à ne plus réussir à les supporter. J'ai envie de dormir. J'ai trouvé un petit havre de paix.


Je vais rester là, écouter les échos de tous ces gens qui dansent, rient et s'en mettent des couches. Je vais écouter les échos et puis dormir, dormir, dormir....et puis rêver. Rêver de tout ce qui m'entoure, de tout ce que je voudrais tant voir et toucher, rêver de cette vie à laquelle je n'arrête pas de penser, cette vie de laquelle je tente de fuir éternellement.


Sans arrêt je me retrouve bras ballants, le regard perdu dans le vide avec des questions plein la tête. J'ai plus une seule thune non plus, et pas la volonté d'en faire vraiment. Plus une seule tune pour me mettre la tête à l'envers, boire jusqu'à plus soif et dégueuler.


J'me sens mal. J'imagine que fuir vraiment pour de bon serait bien. Prendre un sac à dos et partir loin, aller de l'avant et tout oublier, vraiment tout. Ce qui est là, ce qui est là bas, ce qui est en moi. Et voir ce qui arrivera. Des nouveaux visages, des nouveaux mondes, me perdre...pour de bon. J'ai toujours cette retenue, parce que je m'imagine que je trahirais tous ces gens qui croient en moi d'une manière ou d'une autre. Ces gens qui s'imaginent une personne que j'essaye d'être, que je m'efforce de devenir et qui m'échappe sans cesse.


Quel peut être le but de tout ça. Même si c'est tellement bon parfois de le vivre, même si c'est tellement euphorisant, à quoi bon le vivre. Desfois je préfèrerais être morte et ne plus rien sentir. Mes errances, mes divagations tout ça ne me servent à rien, ne servent pas aux autres, je ne crois pas. A quoi bon, à quoi bon, à quoi bon.


Juste dormir...


Je suis perdue, labyrinthe, vies inutiles, routes uniformes. C'est quoi ma différence?

vendredi 9 octobre 2009

stop stop stop


Ca fait maintenant un mois qu'officiellement je n'ai plus d'adresse.
Je passerais les détails mais la belle mire s'est pour moi soldée par un échec et malgré mes efforts pour y arriver j'ai eu beau ramer ca n'a pas marché.

Il était beau pourtant ce jardin d'enfant, aux échos d'antant qui rebondissaient sur les murs frais colorés. Et de ce coq dont on entendait le chant au petit matin.

Chaque matin, je me disais que c'était aujourd'hui, j'ai mis les mains dans la terre comme je ne l'avais plus fait depuis longtemps et ai senti l'odeur des fleurs qui poussaient.

On était pas de la même aventure et je me suis cassée, cassée et épuisée...

Oh qu'elle était dure, la belle mire a eu raison de moi et malgré ce soleil, l'autoroute hantait mes cauchemards.

Aujourd'hui je divague entre Strasbourg et Berlin, le pouce et le nez en l'air. Je n'ai que faire des aléas de cette nouvelle vie, j'ai faim, j'ai soif et bien tant pis, j'ai le temps de ré- flé-chir....Merde

et je me regarde un peu trop desfois le nombril pour me dire enfin que je ne regarde pas assez celui des autres. Et je patauge dans les restes boueux de ma vie d'avant. Rien à faire je divague toujours...

Trêve de plaisanteries.
Pour fuir Berlin en stop, va donc à Michendorf, un s-bahn direction Potsdam. A la sortie de la gare ahurie par les graffitis gothiques tu te dirigeras au bout de cette grande avenue en laissant la gare et Berlin derrière toi. Au bout de l'avenue une petite route un peu foireuse, des clôtures et des chiens qui aboient fort sur ta droite.
Au bout une station essence au coin droit, tournes dans l'impasse et au fond cogne toi au mur de l'autoroute. Sur ta gauche un petit chemin pipi popo qui longe la herse, au milieu des buissons tu éviteras de marcher sur les cadeaux laissés par des routiers. Grimpette et saut par dessus la barrière te voilà sur l'aire d'autoroute de Michendorf...
A toi de jouer, les routes n'attendent pas toujours qu'on veuille bien les prendre...

A partir de Strasbourg, il n'y a de sortie qu'à Kehl, sur la grande route principale où se situe la gare aussi. Laisser la France derrière soi et marcher jusqu'à la dernière station essence sur le côté droit, après c'est l'autoroute, A5 pour tes désirs berlinois...

au plaisir du voyage, j'ai perdu mes papiers, je n'ai plus d'identité, je m'en fiche, que le vent m'emporte!

samedi 29 août 2009

un livret de cd, des dessins, Berlin, la belle mire tout ça...

Voilà quelques heures que je comate dans une piaule à Berlin. Il pleut sur les échos d'une fête de rue à F-hain, petite averse pas bien méchante qui n'empêchera pas les copain-e-s de faire "suppe & mucke"... Je suis ici depuis vendredi dernier dans la ville qui hante souvent pas mal de mes rêves (et cauchemards) au même titre que Strasbourg...

Je suis arrivée ici en stop avec un ami allemand depuis Kehl où on a commencé notre petite virée "tremp". Pas mal de choses se sont passées depuis la dernière fois que j'étais ici en février de cette année. Et même à cette occasion là ce n'était pas réellement des vacances, l'esprit était occupé par milles choses. Depuis un an que je cours en permanence, et c'est seulement maintenant que je commence à ralentir enfin cette poursuite de je ne sais quoi de si important.

J'ai pas mal évolué question dessin et envies, j'ai réalisé ma première "commande" aussi. Le livret et la pochette pour le cd d'un groupe de copains. "I am John Spartan". C'était cool de faire ça, je leur ai aussi fourni quelques visuels en plus de ceux qu'ils avaient déjà eux mêmes faits. J'rajouterais des images ou des liens vers des images plus tard...

Malheureusement mon début de vacances à Berlin a été marqué par la disparition de mon sac à dos lors d'une vokü (volksküche - cuisine collective) et dedans pas de fric, pas de papiers mais mon carnet de notes avec numéros de tel et adresses, et le plus chiant une pochette avec pas mal de boulot fait ces deux derniers mois, textes, dessins et des originaux de trucs faits pour "iajp" , ça fait chier quoi. J'espère encore sa réapparition mais bon... rien n'est moins sûr.

Je me remet aussi à mes instruments tout doucement et ça fait plaisir (je raconterais le détail une autre fois) et puis j'habite dans un squatt à Strasbourg maintenant et ça ça fait du bien aussi. Monter des projets, se faire plaisir, faire le jardin, tout ça...

tout ça tout ça...

voilà c'était juste un petit post pour dire que j'ai pas mal erré ces derniers temps et que je fournirais des images bientôt et que je raconterais tout ce qui peut être intéressant d'être raconté en même temps....





mercredi 24 juin 2009

Projet fanzine en cours




Novlangue - vidéotranquillité



projet avorté





Ta gueule sur les pavés



Hantée



J'ai vu des visages morts, yeux grands ouverts ils observaient la ville de leur promontoire. Les corps maigres, vaporeux, semblaient flotter, se jouant des vents turbulents qui tentaient vainement de les charrier au loin. Les mains noueuses se tendaient, poings fermés, vers le ciel ; ils revendiquaient leur existence au sein de ce monde endormi qui ne semblait pas les reconnaître.

Pourtant ils étaient des nôtres, ils étaient nos amants, nos maîtresses, nos pères, nos mères, frères et sœurs, ennemis ou amis qui avaient été effacés par la vie qui suivait son cours. Nos cœurs blessés voulaient les oublier, et pourtant ils étaient là, dressés dans le brouillard et vivants, à réclamer notre souvenir.

J'avais décidé de changer le cours de ma vie, tenté de soigner mes blessures mais j'avais beau courir, modifier ma route, je continuais à sentir leur souffle dans ma nuque.

Ils profitaient de chaque instant de relâchement, de solitude, de détresse, pour me rappeler que j'avais beau fuir en avant, ils seraient toujours là pour me rappeler que ma vie ne valait pas grand chose, que rien ne comptait et surtout pas ma seule volonté.

Je me lavais, me rinçais de leur odeur. Rien n'y faisait, ils étaient toujours là, ombres caressant mes rêves, s'inquiétant de mes nuits,s'outrageant de mes folies, hantant mes journées. A chacun de mes détours ils étaient là...



Y a des murs blancs sur lesquels j'ai envie de vomir
Vomir de la peinture, du feutre, du papier, de la craie...
Vomir mes tripes et tout ce que je pense de bien ou de mal
de la vie, la ville

Y a des murs blancs qui apparaissent partout,
un peu trop...

Y a des murs blancs avec des vigils silencieux
qui t'observent et te jugent

Y a des murs blancs qu'on a intérêt à salir
de nos plus beaux rêves, à remplir

Y a des murs blancs, trop blancs
qu'on s'empresse de recouvrir
dès qu'apparaissent des traces de vie

Y a des murs blancs qu'on a intérêt à salir

GENTRIFICATION
sale temps pour la ville

remplis ton mur!


Même pas peur!

Paisiblement traverse la ville, à pas feutrés, hume l'air frais,
t'emplis par toutes le pores. Brouillard terrible, opaque.

Voit les quelques lumières vacillantes de l'aube
Souffle au creux de tes mains, souris à cette nouvelle journée.

Même pas peur de l'inconnu caché au milieu des ombres.

Ruelles encore un peu sombres, penche la tête, scrute les recoins
à la recherche des petits bonheurs annoncés

J'aime à penser que tu m'attends peut être, plus seule sur cette route
parfois trop étroite pour accueillir les autres.
Plus seule pour regarder, pupilles dilatées.

J'aime à penser que tu attends plus loin, prêt à me rattraper quand
viendra le moment où je sombrerais. Confiante, même pas peur
de l'inconnu.

Scrute encore, et le soleil et le brouillard qui se lèvent,
apparaissent ces petits bonheurs annoncés

Marche plus sereinement sur le bord des quais.

J'osais à peine rentrer dans ces ruelles sombres.

Même plus peur de l'inconnu

M'aimes tu?

Soleil

Les doigts de pied s'agitent entre les brins d'herbe qui chatouillent. Le vent chuchote dans mes oreilles, petit monde en sourdine.
M'étale joyeusement dans la pelouse et regarde passer un troupeau de dinosaures dans le ciel.
Sombre doucement et voit arriver des hordes de gaieté, grosses guimauves qui m'envahissent l'esprit.

...

Sieste au soleil, c'est bon.

...

des arbres...






Une amie m'a demandé y a pas longtemps de dessiner des arbres pour le projet d'un pote à elle, on était plusieurs à lui en avoir fourni et elle même aussi...

Ça m'a donné une bonne excuse pour me pencher sur un thème précis, et c'est dingue parce que depuis je suis un peu mono maniaque de l'arbre, j'ai envie d'en dessiner encore plus et j'en fait un peu partout...

week end aux Tanneries de Dijon


Ce week end de fin mai j'étais à Dijon, y avait les 21 ans du collectif anarcho punk Maloka ( http://malokadistro.com/ ) aux tanneries ( http://squat.net/tanneries/ ). Donc on a eu le droit à un joli festival. Concerts, bouffe vegan à prix libre, la fanzinothèque ouverte bien sûr, une friperie en libre service, le bar...

J'suis arrivée vendredi en soirée avec 4 copains en bagnole, le soir pour nous le clou du spectacle c'était le concert d'Heyoka!!! ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Heyoka ), depuis le temps qu'on attendait ça! Donc la soirée était géniale, y a aussi eu d'autres groupes, dont Surrender; les gens du collectif mary read ( http://collectifmaryread.free.fr/ ) et puis les autres, faut pas m'en vouloir mais je me rappelle plus de tout les noms, mais c'était classe. Tout ça dans la bonne humeur et dans la bière bien sûr.

Ce que j'ai aussi apprécié c'est le fait de pouvoir faire du pogo de façon conviviale. On voit trop souvent des con-ne-s vouloir jouer les gros durs dans les pogos et en venir à faire vraiment mal et de façon complètement consciente c'est ça le pire. Là c'était assez sympathique, à part l'un ou l'autre relou qui se faisait vite dégager, c'était pas mal du tout et j'ai pu dépenser toute mon énergie tranquillement!

Le samedi matin notre chauffeur et un des potes sont repartis sur Strasbourg, j'suis donc restée avec deux compères. On a campé déjà la nuit de vendredi et là on est restés. Et samedi ça a commencé à picoler assez tôt, y en a qui avaient pas arrêté de la nuit, et on a vu une bagarre débile sur le camping entre deux types bourrés qui se sont disputés pour une véritable connerie... J'ai perdu une bière dans le combat, j'avais eu le malheur de me retrouver dans la trajectoire de leurs roulés boulés.

Vers midi je suis partie en ville avec mes deux amis histoire de choper quelques victuailles, on devait après rejoindre une place de Dijon pour le RALLYE PUNK!!

Le rallye punk c'était une marche jusqu'au centre ville devant les galeries lafaillite et le mc crado. Devant les galeries a été mis en place un stand de friperie, et devant le mc crado, un stand de bouffe vegan à prix libre... c'était super sympa mais ce qui été assez décevant c'est qu'il n'y avait vraiment aucune réaction des gens qui passaient dans la rue... juste de l'indifférence. Ca tranche assez de Strasbourg où pour un truc comme ça t'as tout de suite quelques voitures ou camionnettes de flics qui suivent le truc de près, et des badauds qui même si ils ne participent pas viennent un peu faire les curieux.

Après ça il devait y avoir un concert sauvage des Mary Read, malheureusement le matos a merdé, on a même fait griller l'électricité d'un commerce où on a essayé de brancher la chose, haha! Du coup ben comme les gens se barraient, de mon côté j'ai décidé d'aider à ranger le matos, les copains sont allés plus loin. Du coup j'ai eu le droit de rentrer aux tanneries en camtard après le coup d'main. J'ai un peu pu parler avec deux gars des tanneries, super sympas.

Quand je suis arrivée aux tanneries, le collectif de peinture Humungus était déjà à l'oeuvre sous le soleil depuix un moment
( http://krawett.artblog.fr/), malheureusement Cha et Melvin étaient pas de la partie mais c'était bien sympa quand même.

Tout en regardant la chose se faire, j'en ai profité pour prendre l'apéro et faire connaissance avec quelques personnes, parmi elles des gens qui participent à un endroit à Marseille, un centre autogéré aussi. Collectif acratos (46 rue consolat à Marseille). Bien sympas, ils font aussi de la distro, bouffes, petites fêtes, cinémas...tout ça quoi. D'la bombe. Du coup je pense essayer de leur rendre une petite visite d'ici fin juillet.

Ce qui est marrant c'est que le gars avec qui j'ai discuté qui vient de là bas, se retrouve à Berlin à peu près à la même période que moi, donc on a prévu de se recroiser, surtout qu'on s'entendait pas trop mal.

APrès le samedi soir ça a été de nouveau concerts, j'ai retrouvé un groupe que j'avais déjà vu à molodoï "strong as ten" et qui a bien donné, mais leur concert m'a déçu rapport à ce que j'avais pu voir à molo. Sinon bonne soirée, j'ai fait quelques folies de mon corps tout ça et dimanche matin j'ai eu droit à une bonne gueule de bois.

Au final avec mes potes on a essayé de rentrer en stop, mais à trois c'est pas d'la tarte. On a réussi à se faire prendre jusqu'à Dole par deux suisses bien sympathiques. Ensuite on a finalement décidé de prendre le train jusqu'à Strasbourg, parce qu'on était vraiment trop HS...

Là je fini le week end avec des coups de soleil partout, un petit rhume bien sympa mais plein de zolis souvenirs en tête :).

Des liens et plus:

http://malokadistro.com/

http://squat.net/tanneries/

http://krawett.artblog.fr/

http://blog.chabd.com/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Heyoka

http://strong.as.ten.free.fr/

http://collectifmaryread.free.fr/

http://punkaveccerveau.blogspot.com/2007/12/porc-bleu.html

et des photos ici : http://www.cortizone-punx.net/galerie/


j'en rajouterais à l'occas, là j'ai plus tout en tête faut que je cuve mon vin....


Errances




une petite notice pour dire que ce blog ce seront des dessins, des textes à la mord moi l'noeud, et un tas de trucs débiles dans l'genre...

et comme y en aura pratiquement que pour mes pieds sur ce blog, ben je vous met des photos d'eux... parce qu'ils sont beaux et que j'ai pas encore les chevilles trop enflées donc je peux encore les exhiber !!!

des mots...



Des matins


Et puis un matin on voit le soleil pointer le bout de son nez
Tu regardes par la fenêtre, entends en sourdine le son des cloches
Des guitares envahissent la pièce et les percussions prennent possession de ton lit
Et puis un matin dans un brouillard tu poses le premier pied
Explosion colorée, tu souris
Petits bonheurs...on pense aux lendemains espérés
Et puis un matin on se lève et c'est sûr il fait beau...