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jeudi 22 octobre 2009

du vent dans les poches...

oh qu'elle est belle ma gueule de bois, toujours partie sur des chemins tortueux, tortue je n'ai plus de maison sur mon dos. Je divague de station en station, pique des petits sachets de sucre, les mets au fond de ma poche et me laisse couler sable sucré au fond de la gorge en regardant les camions passer. J'ai les yeux enfoncés au fond des orbites tellement ca fait mal, mal au coeur, mal au coeur.
Je tangue invariablement, métronome douceur, nos routes n'arrêtent pas de se croiser et je ne sais plus si je dois m'arrêter.
Du papier peint arraché des murs, des pages qui volent, ma vie part en éclats, petit bouts de verre qui reflètent mon désarroi.
Je suis là, lasse, jambes en déconfiture. Plus personne ne m'arrête et rien ne me retient de tomber.
Alice aux pays des merveilles, désanchantée, ne touche jamais le fond mais reste en suspension.
Le monde ne m'est plus si réel qu'il l'était encore ces étés où je t'ai rencontré.
Tu deviens fou et je palpite au coeur de tous ces mondes, exaltée, je pleure mais ca ne s'arrête jamais... Des labyrinthes surréalistes oú je ne cours après aucun lapin, mais ce tic tac sonore me rappelle cette bombe que j'ai jeté. Ultimatum, je vais tout pêter, me faire exploser colorée.
Cela ne rimera jamais avec fin, histoire éternelle, histoire intemporelle, pas la première ni la dernière a se perdre.
Juste j'aimerais tant que tu me prennes un peu dans tes bras, rassurée un instant avant de repartir encore encore, dervish tourneur.

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