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dimanche 2 mai 2010

du rire

"Je vis dans un puits. Je vis comme une fumée dans un puits, comme un souffle dans une gorge de pierre. Je ne bouge pas. Je ne fais rien, qu'attendre. Au dessus de ma tête j'apercois les étoiles du matin. Et je vois le soleil. Parfois je chante de vieux chants de ce monde au temps de sa jeunesse. Comment dire ce que je suis quand j l'ignore! J'attends c'est tout. Je suis brume, clair de lune et souvenir. Je suis triste et je suis vieux. Parfois je tombe vers le fond comme des gouttes de pluie. Alors des toiles d'araignées tressaillent à la surface de l'eau. J'attends dans le silence glacé, un jour viendra où je n'attendrais plus."

On avance à pas feutrés dans des couloirs colorés

Un petit vent chaud qui nous astique les oreilles
J'aime l'odeur de la canelle
En ballade sur des vaisseaux fantômes
Tu t'en fout , tu t'en fout
Mais on avance... toujours
On s'est un peu égarés au milieu des rues
On a abandonné des sentiers
Ici et là bas, ils se sont fânés
On aurait pu tout croquer
mais on a pas pu résister à l'idée
et on s'est assis au milieu des usines
des immeubles et des machines
On a beau souffrir de nos rêves
l'odeur des cuisines reste notre trêve
Tu sors un drapeau qu'on brûle en riant
On se noie au milieu de nos passions
Des tripes qui débordent
et le trottoir illuminé nous interpelle
J'aime l'odeur de la canelle
Dis moi si les oiseaux ont toujours des ailes
ou sont elles aussi tombées au milieu de nos corps étendus
Détendue je me promène, jette ma chemise
On éclate de rire, et puis après tout
Tu t'en fout , tu t'en fout
Mais on avance... toujours
Et puis oui ca se mange! Chaque jour un peu plus.
Quand on y goûte ca s'appelle du soleil,
et quand la nuit tombe on s'endort en y revant.
J'aime l'odeur de la canelle:
Toujours un peu plus...
Et puis il y a toujours aussi la même musique qui crêpite,
et on a pas envie que ca s'arrête.
Tu t'en fout, tu t'en fout, mais on avance toujours...
En ballade sur des vaisseaux fantomes,
On avance à pas feutrés dans des couloirs colorés,
Des traces de rire partout sur le sol,
on glisse dessus et on s'arrête plus de sourire.
On a beau être dedans jusqu'au cou, nos éclats ont de l'écho...
On avance à pas feutrés dans des couloirs colorés,
un petit vent chaud nous astique les oreilles...
J'aime l'odeur de la canelle...

"Je vis dans un puits. Je vis comme une fumée dans un puits, comme une haleine dans une gorge de pierre. Je ne bouge pas. Je ne fais rien, qu'attendre. Là haut j'apercois les étoiles froides de la nuit et celles du matin, j'apercois aussi le soleil. Et parfois je chante de vieux chants de ce monde au temps de sa jeunesse. Comment dire ce que je suis quand moi même je l'ignore? (quand tu l'ignores, quand nous l'ignorons tous...). J'attends c'est tout."


avec deux extraits en début et fin tirés d'une nouvelle "celui qui attend" dans "les machines a bonheur" de R.Bradbury.

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